Il y a des moments dans l'histoire qui se gravent à jamais dans nos mémoires. Des moments qui rappellent la bravoure, le sacrifice et la solidarité dont sont capables les hommes et les femmes lorsqu'ils sont unis par une cause commune. La libération de Péronne par la 2e Division Blindée Américaine le 1er septembre 1944 en est un exemple éclatant. La 2e DB américaine, avec son courage inébranlable et son engagement envers la justice et la liberté, est arrivée à nos portes pour nous offrir la main de la fraternité et pour nous libérer du joug oppressant de l’armée nazie. Nos rues, qui avaient été témoin des épreuves et des souffrances de l'occupation pendant près de cinq ans, sont devenues des symboles de résistance, de résilience et de détermination.Depuis quelques jours déjà, les habitants de Péronne avaient dû sentir l’effervescence qui régnait dans les armées, notamment grâce au succès du débarquement du 6 juin 1944 : l’espoir d’une victoire était réapparu. L’armée allemande reculait. Dès le 31 août 1944, l’état-major et la Kommandatur avaient quitté la ville.Il y a 80 ans, en franchissant les portes de Péronne, les soldats américains découvrent une ville dévastée, méconnaissable. Les années d’occupation ont laissé de lourdes traces, mais fidèles à sa devise « Urbs Nescia Vinci – La Ville Jamais Vaincue », Péronne saura se reconstruire, encore plus belle, encore plus forte. Lorsqu’ils entrent dans Péronne, les soldats américains apportent avec eux l’espoir : l’espoir de survivre, l’espoir de revivre, l’espoir d’être libre à nouveau. Les habitants de notre commune subissaient le couvre-feu, la Kommandantur, les privations, les destructions depuis des années ; ils vivaient dans l’attente et dans la peur. Le son des cloches de notre église marque à 19h00 précises la fin de cette vie d’occupation.Ce 1er septembre 1944, l’armée américaine n’a pas uniquement libérée notre ville. L’aviation américaine a également sauvé des centaines de prisonniers de la déportation en détruisant les voies ferrées de Péronne. Ils ont ainsi empêché le dernier train de la mort, parti de Compiègne, d’arriver à sa funeste destination. En ce 1er septembre 2024, nous allons commémorer plus que 80ème anniversaire de la Libération de la ville. Nous allons rendre hommage hommage au sacrifice de ses milliers de soldats, de ces milliers d’américains partis loin de chez eux, en laissant leurs familles, leurs métiers, leurs terres pour venir combattre sur un sol qui n’était pas le leur afin de défendre cet idéal de liberté si cher à nos deux pays. Entre 1942 et 1945, la Deuxième Division Blindée américaine a perdu 1 160 hommes au combat. Ne les oublions jamais ! Crédits photos : Jean-François GOBLET
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